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KAKACUPAMA SUTTA | |
la patience infinie | |
Verset 17.1
Ainsi ai-je entendu: Une fois, le
Bienheureux séjournait dans le monastère fondé par Anathapindika, au parc
Jeta, près de la ville de Savatthi. Verset 17.2
En ce temps-là, l'Ayasmanta
Moliya-Pagguna demeurait dans une relation fort étroite avec des moniales.
Si un moine quelconque parlait en mal des moniales en présence de
Moliya-Pagguna, celui-ci se montrait mécontent, se mettait en colère et se
plaignait. Les moniales, de leur côté, si un moine quelconque parlait en
mal de Moliya-Pagguna en leur présence, se montraient mécontentes, se
mettaient en colère et se plaignaient. La relation entre l'Ayasmanta
Moliya-Pagguna et les moniales était étroite à ce point! Un moine
s'approcha alors du Bienheureux. S'étant approché, il rendit hommage au
Bienheureux, puis s'assit à l'écart sur un côté. Verset 17.3
S'étant assis, ce moine dit: "O
Bienheureux, l'Ayasmanta Moliya-Pagguna demeure en relation fort étroite
avec des moniales. Si un moine quelconque parle en mal des moniales en sa
présence, il se montre mécontent (...) Les moniales, de leur côté, si un
moine quelconque parle en mal de Moliya-Pagguna en leur présence, se
montrent mécontentes (...) C'est ainsi, ô Bienheureux, que l'Ayasmanta
Moliya-Pagguna demeure en relation fort étroite avec des moniales." Verset 17.4
Le Bienheureux dit alors à un moine:
"Allez, convoquez le moine Moliya-Pagguna en mon nom." En répondant "Entendu,
Bienheureux", le moine s'approcha de l'Ayasmanta Moliya-Pagguna et
l'informa: "O Moliya-Pagguna, le Bienheureux vous appelle." "Entendu, ô
Ayasmanta", répondit le moine Moliya-Pagguna, puis il s'approcha du
Bienheureux. S'étant approché il rendit hommage au Bienheureux, puis
s'assit à l'écart sur un côté. Verset 17.5
Le Bienheureux s'adressa alors à
l'Ayasmanta Moliya-Pagguna: Est-il vrai, ô Pagguna, comme on le dit, que
vous vivez en relation fort étroite avec des moniales? Une relation
étroite à ce point que, si un moine quelconque parle en mal des moniales
en votre présence, vous vous montrez mécontent, vous vous mettez en colère
et vous vous plaignez? Egalement, une relation étroite à ce point que, si
un moine quelconque parle en mal de vous en présence des moniales,
celles-ci se montrent mécontentes, se mettent en colère et se plaignent? Verset 17.6
Ainsi est-il vrai que, ô Pagguna,
comme on le dit, vous demeurez en relation étroite avec des moniales? -
C'est vrai, ô Bienheureux, répondit l'Ayasmanta Moliya-Pagguna. -Cependant,
n'est-ce pas, ô Pagguna, vous êtes un fils de famille qui a renoncé à la
vie de la maison pour assumer la vie religieuse, à cause de la confiance
sereine? - Oui, Bienheureux. Verset 17.7
- Le fait de demeurer en relation
fort étroite avec des moniales, ô Moliya-Pagguna, n'est donc pas.une chose
convenable pour quelqu'un comme vous. En outre, si quelqu'un dit en votre
présence du mal des moniales, vous devez tenter de vous débarrasser des
états mentaux, à savoir des désirs mondains, des pensées mondaines. Verset 17.8 Dans ce cas-là, vous devez vous entraîner vous-même ainsi: "Que ma pensée ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles méchantes, mais que je demeure plein de piété avec une pensée de compassion, une pensée libérée de la haine."
Verset 17.9
Même, ô Pagguna, si quelqu'un donne
un coup devant vos yeux à ces moniales ou bien si quelqu'un donne un coup
avec des pierres devant vos yeux à ces moniales, si quelqu'un donne un
coup de bâton devant vos yeux à ces moniales, si quelqu'un donne un coup
avec une arme devant vos yeux à ces moniales, dans ces cas-là également, ô
Pagguna, vous devez vous entraîner vous-même ainsi: "Que ma pensée ne soit
pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles méchantes, mais que je
demeure plein de piété avec une pensée de compassion, une pensée libérée
de la haine." Verset 17.10 Même, ô Pagguna, si quelqu'un dit du mal de vous en votre présence ou bien si quelqu'un vous donne un coup, si quelqu'un vous donne un coup avec des pierres, si quelqu'un vous donne un coup de bâton, si quelqu'un vous donne un coup avec une arme, dans ces cas-là également, ô Pagguna, vous devez vous entraîner vous-même ainsi: "Que ma pensée ne soit pas pervertie. Que je ne dise pas de paroles méchantes, mais que je demeure plein de piété avec une pensée de compassion, une pensée libérée de la haine." C'est ainsi, ô Pagguna, que vous devez vous entraîner vous-même.
Verset 17.11
Ensuite, le Bienheureux s'adressa aux
moines et dit: Il y eut, ô moines, une époque où mes disciples étaient
bien avancés dans le progrès intérieur. Moi, alors je m'adressai à ces
disciples: "Maintenant, ô moines, je prends un seul repas par jour. En
prenant un seul repas par jour, j'attends d'avoir une bonne santé, de ne
pas avoir de maladie, d'avoir force et confort. Vous aussi, ô moines,
prenez un seul repas par jour. Prenant seulement un seul repas par jour,
vous aussi, vous serez capables d'avoir une bonne santé, de ne pas avoir
de maladie, d'avoir force et confort." Verset 17.12
Je n'avais rien à faire pour
l'instruction de ces disciples. La seule chose que je devais faire était
de produire en eux la vigilance. Verset 17.13
Supposons, ô moines, qu'une voiture
déjà préparée (pour partir), tirée par des chevaux, soit sur un bon
terrain, à un carrefour et qu'un cocher qui est un bon entraîneur de
chevaux, ayant pris les rênes dans sa main gauche et l'aiguillon dans sa
main droite, conduise cette voiture, selon son gré vers le haut et vers le
bas (d'une rue). Verset 17.14
De même, ô moines, je n'avais rien a
faire pour l'instruction de ces disciples. La seule chose que je devais
faire était de produire en eux la vigilance. Evitez, ô moines, les états
mauvais et occupez-vous des états bons. Ainsi, vous arriverez à la
croissance, au développement, à la maturité dans cette Doctrine et dans
cette Discipline. Verset 17.15
Imaginez, ô moines, près d'un village
ou d'une ville, un grand arbre appelé sala, un arbre qui a poussé entouré
de lianes. Un homme s'approche de cet arbre en souhaitant le bien-être de
cet arbre, le développement et la sécurité de cet arbre vis-à-vis de son
entourage. Ainsi, il coupe les branches qui ploient sous la lourdeur des
lianes. Il les emporte et nettoie bien l'endroit où pousse l'arbre sala.
Cependant, il entretient les branches de l'arbre qui ont poussé
rectilignes. Ainsi, quelque temps après, ô moines, cet arbre sala arrive à
un complet état de croissance, à son plein développement, à sa maturité. Verset 17.16
De même, si vous vous débarrassez des
choses qui donnent des résultats malheureux, si vous vous occupez de
choses qui donnent des résultats heureux, ainsi, vous aussi, vous
arriverez à un complet état de croissance, au plein développement, à la
maturité dans cette Doctrine et dans cette Discipline. Verset 17.17
Une fois, ô moines, dans cette ville
de Savatthi, il y avait une riche maîtresse de maison nommée Vedehika.
Cette dame Vedehika jouissait d'une bonne réputation. On disait d'elle: "
La dame Vedehika est gentille. La dame Vedehika est douce. La dame
Vedehika est très patiente." Elle avait une esclave appelée Kali, qui
était une servante très habile, diligente et soigneuse. Alors, ô moines,
Kali eut cette pensée: "Ma maîtresse jouit d'une bonne réputation. On dit
que la dame Vedehika est gentille, la dame Vedehika est douce, la dame
Vedehika est très patiente. Je dois savoir si ma maîtresse a une
agressivité qu'elle ne montre pas à l'extérieur, ou bien si elle n'a
vraiment pas d'agressivité, ou bien si elle ne montre pas son agressivité
parce que je travaille très soigneusement. Je dois mettre à l'épreuve ma
maîtresse." Verset 17.18
Le lendemain matin, l'esclave Kali se
leva alors en retard. La dame Vedehika dit (ironiquement): "Bravo, Kali,
très bien! - Pourquoi, ma maîtresse? demanda Kali. -Aujourd'hui tu t'es
levée en retard, pourquoi? - Sans raison particulière, ma maîtresse." En
colère, la dame Vedehika fit un mauvais visage et dit: "C'est sans raison
particulière, maudite esclave, que tu t'es levée si tard aujourd'hui." Verset 17.19
L'esclave Kali se dit alors: "Ma
maîtresse a-t-elle une agressivité qu'elle ne montre pas ? N'a-t-elle
vraiment pas d'agressivité ou bien ne montre-t-elle pas son agressivité à
cause du soin de mon travail. Je dois la mettre à l'épreuve encore plus." Verset 17.20 Le lendemain matin, l'esclave Kali se leva encore plus tard. La dame Vedehika dit: "Bravo, Kali très bien! - Pourquoi, ma maîtresse? - Aujourd'hui tu t'es levée en retard, pourquoi? - Sans raison particulière, ma maîtresse." Courroucée, la dame Vedehika proféra ces mots rudes avec colère: "Maudite esclave, c'est sans raison particulière que tu t'es levée en retard aujourd'hui!"
Verset 17.21
L'esclave Kali se dit alors: "Ma
maîtresse a-t-elle une agressivité qu'elle ne montre pas ? N'a-t-elle
vraiment pas d'agressivité ou bien ne montre-t-elle pas son agressivité à
cause du soin de mon travail. Je dois la mettre à l'épreuve encore plus." Verset 17.22
Le lendemain matin, l'esclave Kali se
leva encore plus tard: "Bravo, Kali, très bien, dit la dame Vedehika. -
Pourquoi, ma maîtresse? - Aujourd'hui tu t'es levée en retard, pourquoi? -
Sans raison particulière, ma maîtresse, dit l'esclave Kali. - Sans raison
particulière, maudite esclave. Tu t'es levée en retard aujourd'hui." Verset 17.23
En parlant ainsi, la dame Vedehika
courroucée, en colère, prit la barre de la porte, en donna un coup sur la
tête de Kali et la blessa. Alors, le sang coulant de sa tête blessée,
l'esclave Kali se rendit chez les voisins en disant: "Voyez, Messieurs
Dames, l'oeuvre de la personne qui était gentille; voyez l'oeuvre de la
personne qui était douce; voyez l'oeuvre de la personne qui était très
patiente. Comment peut-elle, avec des mots si méchants, dans sa colère, à
l'égard de son unique esclave, lui donner un coup sur la tête avec la
barre de la porte?" Dès lors, ô moines, une mauvaise réputation se
propagea à propos de la dame Vedehika, et on en disait: "La dame Vedehika
est violente. La dame Vedehika n'est pas douce. La dame Vedehika n'est pas
patiente." Verset 17.24
De même, ô moines, ici certains
moines sont très gentils, très doux, très patients, jusqu'à ce qu'une
parole désagréable les atteigne; Or, c'est lorsqu'un moine est attaqué par
une parole rude qu'on peut savoir s'il est vraiment gentil, doux et
patient. Verset 17.25
Je ne dis pas, ô moines, que le moine
auquel on peut parler des vêtements monastiques, de la nourriture, du
logement et des médicaments est un moine à qui on peut parler facilement
ou je ne dis pas qu'il est un moine qui demeure dans la suavité. A un tel
moine, s'il n'obtient pas les vêtements monastiques, la nourriture, le
logement, les médicaments, il est difficile de parler et il n'arrive pas à
la suavité. Verset 17.26
A un moine qui respecte
l'Enseignement, révère l'Enseignement, honore l'Enseignement, on peut
parler facilement et il arrive à la suavité. Je dis qu'un tel moine est un
moine auquel on peut parler facilement. Verset 17.27 C'est pourquoi, ô moines, vous devez vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que nous soyons des êtres auxquels on peut facilement parler. Que nous demeurions dans la suavité en respectant seulement l'Enseignement, en révérant l'Enseignement, en honorant l'Enseignement. C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous entraîner vous-mêmes."
Verset 17.28
Il y a, ô moines, cinq manières de
parler, lorsque les autres vous parlent, à savoir: Parler dans le temps
correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou
parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement;
proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but;
parler avec bienveillance ou parler avec malveillance. Verset 17.29
Egalement, ô moines, il y a cinq
manières de parler lorsque vous parlez aux autres, à savoir: Parler dans
le temps correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait
ou parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement;
proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but;
parler avec bienveillance ou parler avec malveillance. Verset 17.30
Dans chaque cas, vous devez vous
entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie.
Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer
dans la pensée de bienveillance, sans haine. Puissions-nous demeurer en
faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a mal
parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée
de bienveillance qui est large, profonde, sans limite, sans haine et
libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de
bienveillance." C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous entraîner
vous-mêmes." Verset 17.31
Supposons qu'un homme avec une pelle
et un panier dise: "Je transforme cette terre en non-terre ", et pour cela
laboure la terre ici et là, jette la terre ici et là, cache la terre ici
et là, rend la terre inégale ici et là, et fait des trous dans l'espoir
que la terre devienne une non-terre." Verset 17.32
Qu'en pensez-vous, ô moines? Cet
individu est-il capable de transformer cette grande terre en non-terre ?"
Les moines répondirent: "Non, Bienheureux. Non, parce que la terre est
grande, profonde, vaste, non mesurable. Transformer cette terre en non-terre
n'est pas possible. Avant qu'il ne le fasse, cet homme sera usé et perdu." Verset 17.33
De même, ô moines, il y a cinq
manières de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps
correct ou parler dans le temps non correct (...) Verset 17.34
Dans chaque cas, vous devez vous
entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie.
Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole (...) Puissions-nous
demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne
qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier
la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme la terre,
sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée
de bienveillance." C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous entraîner
vous-mêmes." Verset 17.35
Supposons qu'un homme avec des
peintures en laque ou de couleur jaune, ou noire, ou bleue, ou pourpre,
s'exprime ainsi: "Je dessinerai des formes matérielles dans l'espace. Je
ferai apparaître des formes matérielles dans l'espace." Qu'en pensez-vous,
ô moines ? Cet individu est-il capable de dessiner des formes matérielles
dans l'espace? Est-il capable d'y faire apparaître des formes matérielles?
- Non, Bienheureux. Non, parce que l'espace est sans forme, invisible. Cet
individu n'est pas capable d'y peindre des formes matérielles. Avant d'y
faire apparaître des formes matérielles, cet homme sera usé et perdu." Verset 17.36
De même, ô moines, il y a cinq
manières de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps
correct ou parler dans le temps non correct (...) Verset 17.37
Dans chaque cas, vous devez vous
entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie.
Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole (...) Puissions-nous
demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne
qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier
la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme l'espace,
sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée
de bienveillance." C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous entraîner
vous-mêmes." Verset 17.38
Supposons qu'un homme avec une torche
de paille allumée s'exprime ainsi: "Avec cette torche de paille, je
mettrai le feu au fleuve Gange. Je le ferai brûler avec cette torche de
paille." Qu'en pensez-vous, ô moines? Cet homme avec une torche de paille
allumée, peut-il mettre le feu au fleuve Gange? Est-il capable de le faire
brûler? - Non, Bienheureux. Non, parce que le fleuve Gange est profond et
sans limite. Y mettre le feu avec un flambeau de paille n'est pas
possible. Avant qu'il ne fasse brûler le fleuve Gange, cet homme sera usé
et perdu. Verset 17.39 De même, ô moines, il y a cinq manières de parler lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps correct ou parler dans le temps non correct (...)
Verset 17.40
Dans chaque cas, vous devez vous
entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie.
Puissions-nous ne pas proférer de parole mauvaise (...) Puissions-nous
demeurer en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne
qui a mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier
la pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme le fleuve
Gange, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la
pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous
entraîner vous-mêmes. Verset 17.41
Imaginez, ô moines, un sac en peau de
chat, traité, bien traité, complètement traité, souple, doux, non
bruissant, non froufroutant. Supposons qu'un homme avec une pièce de bois
ou un tesson se dise: "Moi, avec cette pièce de bois ou ce tesson, je
ferai froufrouter ce sac en peau de chat. Je ferai bruire ce sac en peau
de chat." Qu'en pensez-vous, ô moines? Cet homme peut-il faire un
froufrou, est-il capable de faire un bruissement avec ce sac en peau de
chat qui est traité, bien traité, qui est doux et sans bruissements, sans
froufrous? - Non, Bienheureux. Non, parce que ce sac en peau de chat est
un objet bien traité, complètement traité, il est souple, doux, sans
bruissements, sans froufrous. Faire un bruissement ou un froufrou n'est
pas possible. Avant qu'il n'y parvienne, cet homme sera use et perdu. Verset 17.42
De même, ô moines, il y a cinq
manières de parler, lorsque les autres vous parlent: Parler dans le temps
correct ou parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou
parler sans tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement;
proférer des paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but;
parler avec bienveillance ou parler avec malveillance. Verset 17.43
Egalement, il y a cinq manières de
parler, lorsque vous parlez aux autres: Parler dans le temps correct ou
parler dans le temps non correct; parler selon le fait ou parler sans
tenir compte du fait; parler gentiment ou parler rudement; proférer des
paroles relatives au but ou des paroles non relatives au but; parler avec
bienveillance ou parler avec malveillance. Verset 17.44
Dans chaque cas, vous devez vous
entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie.
Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer
en faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui a
mal parlé. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la
pensée de bienveillance large, profonde, sans limite comme un sac en peau
de chat, sans haine et libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la
pensée de bienveillance." C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous
entraîner vous-mêmes. Verset 17.45
Même si de dangereux voleurs coupent
le corps de quelqu'un membre à membre avec une scie à deux mains, s'il lui
vient une pensée haineuse envers ces voleurs, pour cette raison, il ne se
conduit pas selon mon Enseignement. Verset 17.46
Dans ce cas-là, ô moines, vous devez
vous entraîner vous-mêmes ainsi: "Que notre pensée ne soit pas pervertie.
Puissions-nous ne pas proférer de mauvaise parole. Puissions-nous demeurer
dans la pensée de bienveillance, sans haine. Puissions-nous demeurer en
faisant rayonner la pensée de bienveillance envers la personne qui fait du
mal. A partir d'elle, en faisant rayonner dans le monde entier la pensée
de bienveillance qui est large, profonde, sans limite, sans haine et
libérée d'inimitié, puissions-nous demeurer dans la pensée de
bienveillance." C'est ainsi, ô moines, que vous devez vous entraîner
vous-mêmes. Verset 17.47 Si, ô moines, vous êtes attentifs encore et encore à cette " exhortation de la parabole de la scie", est-ce qu'il y aura une parole, subtile ou rude, que vous ne pourrez pas supporter? - Non, ô Bienheureux.
Verset 17.48 - Rendez-vous donc, ô moines, attentifs encore et encore à cette exhortation. Cela sera pour votre bien-être pendant longtemps et pour votre bonheur pendant longtemps. Ainsi parla le Bienheureux. Les moines heureux se réjouirent des paroles du Bienheureux.
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Source : http://www.anussati.org | |