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— Le développement des facultés sensorielles — [ Indriya: facultés sensorielles | bhāvanā: développement ] Un discours sur la maîtrise des facultés sensorielles, qui peut être considéré comme des instructions détaillées pour pratiquer la vigilance aux portes des sens. |
Pāḷi
Evaṃ me sutaṃ:
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Français
Ainsi ai-je entendu:
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| Ekaṃ samayaṃ bhagavā gajaṅgalāyaṃ viharati veḷuvane. Atha kho uttaro māṇavo pārāsiviyantevāsī yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavatā saddhiṃ sammodi. Sammodanīyaṃ kathaṃ sāraṇīyaṃ vītisāretvā ekamantaṃ nisīdi. Ekamantaṃ nisinnaṃ kho uttaraṃ māṇavaṃ pārāsiviyantevāsiṃ bhagavā etadavoca: | En une occasion, le Bhagavā séjournait à Gajaṅgalā dans une bambouseraie. En cette occasion, le jeune brahmane Uttara, un disciple de Pārāsiviya, alla trouver le Bhagavā et, à son arrivée, échangea avec lui des salutations amicales et courtoises. Après cet échange de salutations courtoises, il s'assit d'un côté. Alors qu'il était assis là, le Bhagavā lui dit: |
| – Deseti, uttara, pārāsiviyo brāhmaṇo sāvakānaṃ indriyabhāvana’’nti? – Deseti, bho gotama, pārāsiviyo brāhmaṇo sāvakānaṃ indriya-bhāvana’’nti. – Yathā kathaṃ pana, uttara, deseti pārāsiviyo brāhmaṇo sāvakānaṃ indriyabhāvana’’nti? | – Uttara, est-ce que le brahmane Pārāsiviya enseigne à ses disciples le développement des facultés? – Il enseigne à ses disciples le développement des facultés, bho Gotama. – Et comment enseigne-t-il à ses disciples le développement des facultés? |
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Idha, bho gotama, cakkhunā rūpaṃ na passati, sotena saddaṃ na suṇāti. Evaṃ kho, bho gotama, deseti pārāsiviyo brāhmaṇo sāvakānaṃ indriyabhāvana nti.
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En cela, bho Gotama, on ne voit pas les formes avec les yeux, on n'entend pas les sons avec les oreilles [dans une transe de non-perception]. C'est ainsi que le brahmane Pārāsiviya enseigne à ses disciples le développement des facultés.
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Evaṃ sante kho, uttara, andho bhāvitindriyo bhavissati, badhiro bhāvitindriyo bhavissati; yathā pārāsiviyassa brāhmaṇassa vacanaṃ. Andho hi, uttara, cakkhunā rūpaṃ na passati, badhiro sotena saddaṃ na suṇātī ti.
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Si c'était le cas, Uttara, alors une personne aveugle aurait des facultés développées, et une personne sourde aurait des facultés développées, d'après les paroles du brahmane Pārāsiviya. Car une personne aveugle ne voit pas les formes avec les yeux, et une personne sourde n'entend pas les sons avec les oreilles.
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Evaṃ vutte, uttaro māṇavo pārāsiviyantevāsī tuṇhībhūto maṅkubhūto pattakkhandho adhomukho pajjhāyanto appaṭibhāno nisīdi. Atha kho bhagavā uttaraṃ māṇavaṃ pārāsiviyantevāsiṃ tuṇhībhūtaṃ maṅkubhūtaṃ pattakkhandhaṃ adhomukhaṃ pajjhāyantaṃ appaṭibhānaṃ viditvā āyasmantaṃ ānandaṃ āmantesi
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Lorsque ceci eut été dit, le jeune brahmane Uttara resta assis en silence et décontenancé, les épaules tombantes, la tête basse, attristé, ne trouvant pas ses mots. Le Bhagavā, voyant qu'Uttara restait assis en silence, décontenancé, les épaules tombantes, la tête basse, attristé, ne trouvant pas ses mots, dit à āyasmā Ānanda:
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| – Aññathā kho, ānanda, deseti pārāsiviyo brāhmaṇo sāvakānaṃ indriyabhāvanaṃ, aññathā ca panānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā hotī ti. | – Ānanda, le développement des facultés que le brahmane Pārāsiviya enseigne à ses disciples est une chose, mais l'insurpassable développement des facultés dans la discipline des êtres nobles est tout à fait autre chose. |
| – Etassa, bhagavā, kālo; etassa, sugata, kālo yaṃ bhagavā ariyassa vinaye anuttaraṃ indriyabhāvanaṃ deseyya. Bhagavato sutvā bhikkhū dhāressantī’’ti. | – C'est le moment, Bhagavā. Il est temps maintenant, ô Fortuné, que le Bhagavā enseigne l'insurpassable développement des facultés dans la discipline des êtres nobles. L'ayant entendu du Bhagavā, les bhikkhus s'en souviendront. |
| – Tenahānanda, suṇāhi, sādhukaṃ manasi karohi; bhāsissāmī’’ti. | – En ce cas, Ānanda, écoute et sois bien attentif. Je vais parler. |
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Evaṃ, bhante ti kho āyasmā ānando bhagavato paccassosi. Bhagavā etadavoca:
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Kathañcānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā hoti? Idhānanda, bhikkhuno cakkhunā rūpaṃ disvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So evaṃ pajānāti: ‘uppannaṃ kho me idaṃ manāpaṃ, uppannaṃ amanāpaṃ, uppannaṃ manāpāmanāpaṃ. Tañca kho saṅkhataṃ oḷārikaṃ paṭiccasamuppannaṃ. Etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ: upekkhā’ti. Tassa taṃ uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati; upekkhā saṇṭhāti. Seyyathāpi, ānanda, cakkhumā puriso ummīletvā vā nimīleyya, nimīletvā vā ummīleyya; evameva kho, ānanda, yassa kassaci evaṃsīghaṃ evaṃtuvaṭaṃ evaṃappakasirena uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati, upekkhā saṇṭhāti. Ayaṃ vuccatānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā cakkhuviññeyyesu rūpesu.
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Et comment, Ānanda, y a-t-il insurpassable développement des facultés dans la discipline des êtres nobles? En cela, Ānanda, au moment où il voit une forme avec les yeux, apparaît chez un bhikkhu ce qui est agréable, ce qui est désagréable, ce qui est agréable et désagréable. Il comprend: 'Cette chose agréable est apparue en moi, cette chose désagréable est apparue en moi, cette chose agréable et désagréable est apparue en moi. Et cela est construit, grossier, apparu de manière conditionnée. Mais ceci est paisible, ceci est sublime: l'équanimité.' Avec cela, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse et l'équanimité prend place. Tout comme, Ānanda, un homme aux bons yeux, les ayant fermés, pourrait les ouvrir, ou les ayant ouverts, pourrait les fermer, aussi vite, aussi rapidement, aussi facilement, quelque soit ce dont il s'agit, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse et l'équanimité prend place. Dans la discipline des êtres nobles, ceci s'appelle l'insurpassable développement des facultés par rapport aux formes connaissables par les yeux.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno sotena saddaṃ sutvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So evaṃ pajānāti: ‘uppannaṃ kho me idaṃ manāpaṃ, uppannaṃ amanāpaṃ, uppannaṃ manāpāmanāpaṃ. Tañca kho saṅkhataṃ oḷārikaṃ paṭiccasamuppannaṃ. Etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ: upekkhā’ti. Tassa taṃ uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati; upekkhā saṇṭhāti. Seyyathāpi, ānanda, balavā puriso appakasireneva accharaṃ pahareyya; evameva kho, ānanda, yassa kassaci evaṃsīghaṃ evaṃtuvaṭaṃ evaṃappakasirena uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati, upekkhā saṇṭhāti. Ayaṃ vuccatānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā sotaviññeyyesu saddesu.
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De plus, Ānanda, au moment où il entend un son avec les oreilles, apparaît chez un bhikkhu ce qui est agréable, ce qui est désagréable, ce qui est agréable et désagréable. Il comprend: 'Cette chose agréable a surgi en moi, cette chose désagréable qui est apparue, cette chose agréable et désagréable a surgi en moi. Et cela est construit, grossier, apparu de manière conditionnée. Mais ceci est paisible, ceci est sublime: l'équanimité.' Avec cela, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Tout comme, Ānanda, un homme fort pourrait facilement claquer ses doigts, aussi vite, aussi rapidement, aussi facilement, quelque soit ce dont il s'agit, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Dans la discipline des êtres nobles, ceci s'appelle l'insurpassable développement des facultés par rapport aux sons connaissables par les oreilles.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno ghānena gandhaṃ ghāyitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So evaṃ pajānāti: ‘uppannaṃ kho me idaṃ manāpaṃ, uppannaṃ amanāpaṃ, uppannaṃ manāpāmanāpaṃ. Tañca kho saṅkhataṃ oḷārikaṃ paṭiccasamuppannaṃ. Etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ: upekkhā’ti. Tassa taṃ uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati; upekkhā saṇṭhāti. Seyyathāpi, ānanda, īsakaṃpoṇe padumapalāse udakaphusitāni pavattanti, na saṇṭhanti; evameva kho, ānanda, yassa kassaci evaṃsīghaṃ evaṃtuvaṭaṃ evaṃappakasirena uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati, upekkhā saṇṭhāti. Ayaṃ vuccatānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā ghānaviññeyyesu gandhesu.
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De plus, Ānanda, au moment où il sent une odeur avec le nez, apparaît chez un bhikkhu ce qui est agréable, ce qui est désagréable, ce qui est agréable et désagréable. Il comprend: 'Cette chose agréable a surgi en moi, cette chose désagréable qui est apparue, cette chose agréable et désagréable a surgi en moi. Et cela est construit, grossier, apparu de manière conditionnée. Mais ceci est paisible, ceci est sublime: l'équanimité.' Avec cela, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Tout comme, Ānanda, des gouttes d'eau glissent sur une feuille de lotus doucement inclinée et ne restent pas au même endroit, aussi vite, aussi rapidement, aussi facilement, quelque soit ce dont il s'agit, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Dans la discipline des êtres nobles, ceci s'appelle l'insurpassable développement des facultés par rapport aux odeurs connaissables par le nez.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno jivhāya rasaṃ sāyitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So evaṃ pajānāti: ‘uppannaṃ kho me idaṃ manāpaṃ, uppannaṃ amanāpaṃ, uppannaṃ manāpāmanāpaṃ. Tañca kho saṅkhataṃ oḷārikaṃ paṭiccasamuppannaṃ. Etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ: upekkhā’ti. Tassa taṃ uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati; upekkhā saṇṭhāti. Seyyathāpi, ānanda, balavā puriso jivhagge kheḷapiṇḍaṃ saṃyūhitvā appakasirena vameyya; evameva kho, ānanda, yassa kassaci evaṃsīghaṃ evaṃtuvaṭaṃ evaṃappakasirena uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati, upekkhā saṇṭhāti. Ayaṃ vuccatānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā jivhāviññeyyesu rasesu.
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De plus, Ānanda, au moment où il goûte une saveur avec la langue, apparaît chez un bhikkhu ce qui est agréable, ce qui est désagréable, ce qui est agréable et désagréable. Il comprend: 'Cette chose agréable a surgi en moi, cette chose désagréable qui est apparue, cette chose agréable et désagréable a surgi en moi. Et cela est construit, grossier, apparu de manière conditionnée. Mais ceci est paisible, ceci est sublime: l'équanimité.' Avec cela, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Tout comme, Ānanda, un homme fort pourrait facilement cracher une boule de salive rassemblée sur le bout de sa langue, aussi vite, aussi rapidement, aussi facilement, quelque soit ce dont il s'agit, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Dans la discipline des êtres nobles, ceci s'appelle l'insurpassable développement des facultés par rapport à des saveurs connaissables par la langue.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So evaṃ pajānāti: ‘uppannaṃ kho me idaṃ manāpaṃ, uppannaṃ amanāpaṃ, uppannaṃ manāpāmanāpaṃ. Tañca kho saṅkhataṃ oḷārikaṃ paṭiccasamuppannaṃ. Etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ: upekkhā’ti. Tassa taṃ uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati; upekkhā saṇṭhāti. Seyyathāpi, ānanda, balavā puriso samiñjitaṃ vā bāhaṃ pasāreyya, pasāritaṃ vā bāhaṃ samiñjeyya; evameva kho, ānanda, yassa kassaci evaṃsīghaṃ evaṃtuvaṭaṃ evaṃappakasirena uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati, upekkhā saṇṭhāti. Ayaṃ vuccatānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā kāyaviññeyyesu phoṭṭhabbesu.
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De plus, Ānanda, au moment où il ressent un phénomène corporel avec le corps, apparaît chez un bhikkhu ce qui est agréable, ce qui est désagréable, ce qui est agréable et désagréable. Il comprend: 'Cette chose agréable a surgi en moi, cette chose désagréable qui est apparue, cette chose agréable et désagréable a surgi en moi. Et cela est construit, grossier, apparu de manière conditionnée. Mais ceci est paisible, ceci est sublime: l'équanimité.' Avec cela, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Tout comme, Ānanda, un homme fort pourrait facilement étendre son bras fléchi ou fléchir son bras étendu, aussi vite, aussi rapidement, aussi facilement, quelque soit ce dont il s'agit, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Dans la discipline des êtres nobles, ceci s'appelle l'insurpassable développement des facultés par rapport aux phénomènes corporels connaissables par le corps.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno manasā dhammaṃ viññāya uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So evaṃ pajānāti: ‘uppannaṃ kho me idaṃ manāpaṃ, uppannaṃ amanāpaṃ, uppannaṃ manāpāmanāpaṃ. Tañca kho saṅkhataṃ oḷārikaṃ paṭiccasamuppannaṃ. Etaṃ santaṃ etaṃ paṇītaṃ yadidaṃ: upekkhā’ti. Tassa taṃ uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati; upekkhā saṇṭhāti. Seyyathāpi, ānanda, balavā puriso divasaṃsantatte ayokaṭāhe dve vā tīṇi vā udakaphusitāni nipāteyya. Dandho, ānanda, udakaphusitānaṃ nipāto, atha kho naṃ khippameva parikkhayaṃ pariyādānaṃ gaccheyya; evameva kho, ānanda, yassa kassaci evaṃsīghaṃ evaṃtuvaṭaṃ evaṃappakasirena uppannaṃ manāpaṃ uppannaṃ amanāpaṃ uppannaṃ manāpāmanāpaṃ nirujjhati, upekkhā saṇṭhāti. Ayaṃ vuccatānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā manoviññeyyesu dhammesu. Evaṃ kho, ānanda, ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā hoti.
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De plus, Ānanda, au moment où il prend connaissance d'un objet mental avec l'esprit, apparaît chez un bhikkhu ce qui est agréable, ce qui est désagréable, ce qui est agréable et désagréable. Il comprend: 'Cette chose agréable a surgi en moi, cette chose désagréable qui est apparue, cette chose agréable et désagréable a surgi en moi. Et cela est construit, grossier, apparu de manière conditionnée. Mais ceci est paisible, ceci est sublime: l'équanimité. Avec cela, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Tout comme, Ānanda, si un homme fort laissait tomber deux ou trois gouttes d'eau sur une poêle en fer chauffée pendant toute la journée, la chute des gouttes d'eau serait peut-être lente, mais elles s'évaporeraient vite et disparaîtraient; aussi vite, aussi rapidement, aussi facilement, quelque soit ce dont il s'agit, la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue cesse, et l'équanimité prend place. Dans la discipline des êtres nobles, ceci s'appelle l'insurpassable développement des facultés par rapport aux objet mentaux connaissables par l'esprit.
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Kathañcānanda, sekho hoti pāṭipado? Idhānanda, bhikkhuno cakkhunā rūpaṃ disvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So tena uppannena manāpena uppannena amanāpena uppannena manāpāmanāpena aṭṭīyati harāyati jigucchati.
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Et comment, Ānanda, est-on une personne en entraînement, quelqu'un qui suit la voie? En cela, Ānanda, en voyant une forme avec les yeux, ce qui est agréable apparaît chez un bhikkhu, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. Il se sent affligé, humilié, et dégoûté par la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue.
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Sotena saddaṃ sutvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So tena uppannena manāpena uppannena amanāpena uppannena manāpāmanāpena aṭṭīyati harāyati jigucchati.
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En entendant un son avec l'oreille, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. Il se sent affligé, humilié, et dégoûté par la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue.
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Ghānena gandhaṃ ghāyitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So tena uppannena manāpena uppannena amanāpena uppannena manāpāmanāpena aṭṭīyati harāyati jigucchati.
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En sentant une odeur avec le nez, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. Il se sent affligé, humilié, et dégoûté par la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue.
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Jivhāya rasaṃ sāyitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So tena uppannena manāpena uppannena amanāpena uppannena manāpāmanāpena aṭṭīyati harāyati jigucchati.
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En goûtant une saveur avec la langue, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. Il se sent affligé, humilié, et dégoûté par la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue.
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Kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So tena uppannena manāpena uppannena amanāpena uppannena manāpāmanāpena aṭṭīyati harāyati jigucchati.
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En ressentant un phénomène corporel avec le corps, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. Il se sent affligé, humilié, et dégoûté par la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue.
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Manasā dhammaṃ viññāya uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So tena uppannena manāpena uppannena amanāpena uppannena manāpāmanāpena aṭṭīyati harāyati jigucchati. Evaṃ kho, ānanda, sekho hoti pāṭipado.
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En appréhendant un phénomène mental avec l'esprit, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. Il se sent affligé, humilié, et dégoûté par la chose agréable qui est apparue, la chose désagréable qui est apparue, la chose agréable et désagréable qui est apparue. Voici, Ānanda, comment on est une personne en entraînement, quelqu'un qui suit la voie.
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Kathañcānanda, ariyo hoti bhāvitindriyo? Idhānanda, bhikkhuno cakkhunā rūpaṃ disvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle ca appaṭikūle ca appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle ca paṭikūle ca paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūlañca appaṭikūlañca tadubhayaṃ abhinivajjetvā upekkhako vihareyyaṃ sato sampajāno’ti, upekkhako tattha viharati sato sampajāno.
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Et comment, Ānanda, est-on un être noble avec des facultés développées? En cela, Ānanda, lorsqu'il voit une forme avec les yeux, ce qui est agréable apparaît chez un bhikkhu, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'me débarassant du répugnant et du non-répugnant, que je demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse', alors il demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno sotena saddaṃ sutvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle ca appaṭikūle ca appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle ca paṭikūle ca paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūlañca appaṭikūlañca tadubhayampmppi abhinivajjetvā upekkhako vihareyyaṃ sato sampajāno’ti, upekkhako tattha viharati sato sampajāno.
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De plus, Ānanda, lorsqu'il entend un son avec l'oreille, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'me débarassant du répugnant et du non-répugnant, que je demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse', alors il demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno ghānena gandhaṃ ghāyitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle ca appaṭikūle ca appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle ca paṭikūle ca paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūlañca appaṭikūlañca tadubhayampmppi abhinivajjetvā upekkhako vihareyyaṃ sato sampajāno’ti, upekkhako tattha viharati sato sampajāno.
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De plus, Ānanda, lorsqu'il sent une odeur avec le nez, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'me débarassant du répugnant et du non-répugnant, que je demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse', alors il demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno jivhāya rasaṃ sāyitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle ca appaṭikūle ca appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle ca paṭikūle ca paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūlañca appaṭikūlañca tadubhayampmppi abhinivajjetvā upekkhako vihareyyaṃ sato sampajāno’ti, upekkhako tattha viharati sato sampajāno.
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De plus, Ānanda, lorsqu'il goûte une saveur avec la langue, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'me débarassant du répugnant et du non-répugnant, que je demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse', alors il demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno kāyena phoṭṭhabbaṃ phusitvā uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle ca appaṭikūle ca appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle ca paṭikūle ca paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūlañca appaṭikūlañca tadubhayampmppi abhinivajjetvā upekkhako vihareyyaṃ sato sampajāno’ti, upekkhako tattha viharati sato sampajāno.
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De plus, Ānanda, lorsqu'il ressent un phénomène corporel avec le corps, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'me débarassant du répugnant et du non-répugnant, que je demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse', alors il demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse.
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Puna caparaṃ, ānanda, bhikkhuno manasā dhammaṃ viññāya uppajjati manāpaṃ, uppajjati amanāpaṃ, uppajjati manāpāmanāpaṃ. So sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūle ca appaṭikūle ca appaṭikūlasaññī vihareyya’nti, appaṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘appaṭikūle ca paṭikūle ca paṭikūlasaññī vihareyya’nti, paṭikūlasaññī tattha viharati. Sace ākaṅkhati: ‘paṭikūlañca appaṭikūlañca tadubhayampmppi abhinivajjetvā upekkhako vihareyyaṃ sato sampajāno’ti, upekkhako tattha viharati sato sampajāno. Evaṃ kho, ānanda, ariyo hoti bhāvitindriyo.
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De plus, Ānanda, lorsqu'il appréhende un phénomène mental avec l'esprit, ce qui est agréable apparaît, ce qui est désagréable apparaît, ce qui est agréable et désagréable apparaît. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est non-répugant. S'il désire: 'que je demeure percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le non-répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'que je demeure percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant', alors il demeure, percevant le répugnant dans ce qui est répugant et dans ce qui est non-répugnant. S'il désire: 'me débarassant du répugnant et du non-répugnant, que je demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse', alors il demeure équanime, attentif, doué de compréhension minutieuse. Voici, Ānanda, comment on est une noble personne avec des facultés développées.
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Iti kho, ānanda, desitā mayā ariyassa vinaye anuttarā indriyabhāvanā, desito sekho pāṭipado, desito ariyo bhāvitindriyo. Yaṃ kho, ānanda, satthārā karaṇīyaṃ sāvakānaṃ hitesinā anukampakena anukampaṃ upādāya, kataṃ vo taṃ mayā. Etāni, ānanda, rukkhamūlāni, etāni suññāgārāni, jhāyathānanda, mā pamādattha, mā pacchā vippaṭisārino ahuvattha. Ayaṃ vo amhākaṃ anusāsanī’’ti.
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Ainsi, Ānanda, je t'ai enseigné l'insurpassable développement des facultés dans la discipline des êtres nobles, je t'ai enseigné comment on est une personne en entraînement, quelqu'un qui suit la voie, je t'ai enseigné comment on est une noble personne avec des facultés développées. Tout ce qu'un enseignant qui recherche le bien-être de ses disciples devrait faire, par sympathie pour eux, je l'ai fait pour toi. Là-bas il y a des racines d'arbres; là-bas, des habitations inoccupées. Pratique les jhānas, Ānanda. Ne sois pas insouciant, ou tu le regretteras plus tard. Ceci est notre message pour toi.
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Idamavoca bhagavā. Attamano āyasmā ānando bhagavato bhāsitaṃ abhinandīti.
| Ainsi parla le Bhagavā. Satisfait, āyasmā Ānanda se réjouit des paroles du Bhagavā. |
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Traduction proposée par Michel Proulx, d'après le travail effectué à partir du Pali par Thanissaro Bhikkhu et Middle length discourses of the Buddha de Bhikkhu Ñāṇamoli et Bhikkhu Bodhi. ———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. Toute réutilisation de ce contenu doit citer ses sources originales. |
