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| La voie Simple ; La voie du Milieu | |
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par Vénérable Ajahn Chah
LA VOIE SIMPLE Traditionnellement, la voie octuple est enseignée en huit étapes. A savoir : la compréhension correcte, la parole correcte, la concentration correcte etc.. Mais la véritable voie octuple réside en nous et se compose de : deux yeux, deux oreilles, deux narines, une langue et un corps. Ces huit portes sont notre voie totale, et le mental est celui qui emprunte la voie. Connaissez ces portes, examinez-les et vous seront révélés tous les dhammas. Le coeur de la voie est très simple, et n’exige pas trop d’explications. Renoncez tout penchant d’aimer et de haïr, soyez impassible face aux évènements, ne vous attribuez rien de tel que méditants ou illuminés. Accomplissez vos actions de vous asseoir ou de marcher sans attachement ni aversion. Certes, il existe des dizaines de techniques de méditations pour développer le samadhi, et diverses sortes de vipassana. Cependant, tout cela va dans le même sens. Fixez-vous dans le calme, loin de tout conflit. Pourquoi ne le tentez-vous pas ? En avez-vous le courage ? LA VOIE DU MILIEU Le Bouddhisme ne veut point que nous suivions une doubles voie : désir et indulgence d’un côté, peur et aversion de l’autre. Soyez vigilants quant au plaisir. Voilà ce qu’il nous enseigne. Colère, peur ou insatisfaction ne sauraient être la voie du yogi, mais du commun des mortels. La personne tranquille chemine sur la “Voie du Milieu” de la pratique droite laissant à la fois attachement est aversion. Quiconque adopte la pratique doit suivre cette Voie du Milieu : ” Ni plaisir ni peine n’ont d’utilité pour moi. Je les abandonne.” Il est, certes, difficile au départ. Et nous avons l’impression d’être harcelés de tous les côtés. Quand le Bouddha prêcha pour la première fois, il évoqua ces deux extrêmes qui relèvent de l’attachement : d’un côté il y a l’agitation dû au désir du bonheur et de l’autre, l’agitation de la souffrance et de l’insatisfaction. Ces deux camps nous assiègent sans cesse, sauf si nous empruntons la Voie Milieu où nous en serons libérés. Si vous êtes un terrain favorable aux extrêmes, vous serez en proie à la colère et aux émotions sans la moindre patience. Jusqu’à quand vous laisserez-vous emporter en victime. Le Bouddha nous enseigne de renoncer aux extrêmes, afin d’être sur le bon chemin qui libère de la renaissance. Sur cette voie il n’y a ni plaisir, ni souffrances, ni bien ni mal. Hélas le commun des mortels emplis de désirs s’efforce dans le sens du plaisir, et ignorant le milieu, ne sont pas guidés vers la Voie du Bienheureux qui a cherché la vérité. Dans un attachement à la naissance et au devenir, au bonheur et à la souffrance, au bien et au mal, et dans l’ignorance de la Voie du Milieu, on ne peut devenir un sage, ni acquérir la libération. Notre voie et droite. Elle est la voie de la tranquillité et de la vigilance, libérée à la fois de l’exaltation et de la souffrance. Vous verrez que le coeur-mental est sans attachement, il s’établit dans son état normal. Lorsqu’il s’écarte de la normale du fait de multiples pensées et sentiments, le processus de construire les pensées se met en place et avec lui les illusions. Apprenez à voir à travers ce processus. Lorsque le mental s’écarte de la normale, il s’écarte à son tour de la pratique droite entraînant vers les extrêmes de l’indulgence ou de l’aversion, générant en conséquence davantage de pensées accumulées. Seul la dualité bon-mauvais se forme dans votre esprit. Si vous êtes d’esprit vigilant, étudiant ce sujet durant la totalité de votre vie, je vous garanti que vous ne serez jamais ennuyés.
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| Source : http://www.anussati.org | |