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— Le moindre discours sur la masse de souffrance — [ cūḷa: court, moindre | dukkha: souffrance | khandha: masse ] Mahānāma demande pourquoi, bien qu'il ait intellectuellement compris l'essence du message du Bouddha, son esprit est toujours sujet à des états négatifs. Le Bouddha lui explique pourquoi il en est ainsi et quels sont les inconvénients des plaisirs sensuels. Curieusement, il ne lui explique pas quelle en est l'émancipation, comme on pourrait l'attendre. |
Pāḷi
Evaṃ me sutaṃ:
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Français
Ainsi ai-je entendu:
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Ekaṃ samayaṃ bhagavā sakkesu viharati kapilavatthusmiṃ nigrodhārāme. Atha kho mahānāmo sakko yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. Ekamantaṃ nisinno kho mahānāmo sakko bhagavantaṃ etadavoca:
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En une occasion, le Bhagavā résidait parmi les Sakyas, à Kapilavatthu, dans le parc aux ficus. En cette occasion, Mahānāma le Sakya alla voir le Bhagavā et, à son arrivée, s'étant incliné de vant lui, il s'assit sur un côté. Lorsqu'il fut assis là, il dit au Bhagavā:
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Dīgharattāhaṃ, bhante, bhagavatā evaṃ dhammaṃ desitaṃ ājānāmi: ‘lobho cittassa upakkileso, doso cittassa upakkileso, moho cittassa upakkileso’ti. Evañcāhaṃ, bhante, bhagavatā dhammaṃ desitaṃ ājānāmi: ‘lobho cittassa upakkileso, doso cittassa upakkileso, moho cittassa upakkileso’ti. Atha ca pana me ekadā lobhadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti, dosadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti, mohadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti. Tassa mayhaṃ, bhante, evaṃ hoti: ‘kosu nāma me dhammo ajjhattaṃ appahīno yena me ekadā lobhadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti, dosadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti, mohadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhantī’ ti.
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Bhante, cela fait longtemps maintenant que j'ai compris le Dhamma enseigné par le Bhagavā de la manière suivante:
'L'appétence est une souillure de l'esprit; l'aversion est une souillure de l'esprit; l'illusionnement est une souillure de l'esprit.' Et pourtant, Bhante, même si je comprends l'enseignement du Bhagavā selon lequel l'appétence est une souillure de l'esprit, l'illusionnement est une souillure de l'esprit et l'ignorance est une souillure de l'esprit, il y a toujours des moments où des états d'appétence, d'aversion ou d'illusionnement envahissent mon esprit et y demeurent. Alors il me vient la pensée suivante: 'Quel est l'état mental que je n'ai pas abandonné en moi, pour qu'il y ait encore des moments où des états d'appétence, d'aversion ou d'illusionnement envahissent mon esprit et y demeurent?'
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So eva kho te, mahānāma, dhammo ajjhattaṃ appahīno yena te ekadā lobhadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti, dosadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti, mohadhammāpi cittaṃ pariyādāya tiṭṭhanti. So ca hi te, mahānāma, dhammo ajjhattaṃ pahīno abhavissa, na tvaṃ agāraṃ ajjhāvaseyyāsi, na kāme paribhuñjeyyāsi. Yasmā ca kho te, mahānāma, so eva dhammo ajjhattaṃ appahīno tasmā tvaṃ agāraṃ ajjhāvasasi, kāme paribhuñjasi.
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Mahānāma, il y a encore en toi ces mêmes états mentaux non abandonnés, à cause desquels il y a des moments où des états d'appétence, d'aversion ou d'illusionnement envahissent ton esprit et y demeurent. En effet, si tu avais abandonné en toi ces états mentaux, tu ne serais pas en train de vivre la vie de foyer et de prendre part aux plaisirs sensuels.
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Appassādā kāmā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo’ti, iti cepi, mahānāma, ariyasāvakassa yathābhūtaṃ sammappaññāya sudiṭṭhaṃ hoti, so ca aññatreva kāmehi aññatra akusalehi dhammehi pītisukhaṃ nādhigacchati, aññaṃ vā tato santataraṃ; atha kho so neva tāva anāvaṭṭī kāmesu hoti.
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Même si un disciple des êtres nobles, Mahānāma, a vu clairement tel que c'est réellement, avec une compréhension juste, que 'les plaisirs sensuels apportent peu de satisfaction, beaucoup de souffrance, beaucoup de désespoir, et des dangers encore plus grands', tant qu'il n'a pas atteint une pīti et un plaisir qui sont séparés des plaisirs sensuels, séparés des états mentaux désavantageux, ou quelque chose de plus paisible que cela,{1} il peut toujours être attiré par les plaisirs sensuels.
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Yato ca kho, mahānāma, ariyasāvakassa ‘appassādā kāmā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo’ti, evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya sudiṭṭhaṃ hoti, so ca aññatreva kāmehi aññatra akusalehi dhammehi pītisukhaṃ adhigacchati aññaṃ vā tato santataraṃ; atha kho so anāvaṭṭī kāmesu hoti.
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Mais, Mahānāma, lorsqu'il a vu clairement tel que c'est réellement, avec une compréhension juste, que 'les plaisirs sensuels apportent peu de satisfaction, beaucoup de souffrance, beaucoup de désespoir, et des dangers encore plus grands', et qu'il a atteint une pīti et un plaisir qui sont séparés des plaisirs sensuels, séparés des états mentaux désavantageux, ou quelque chose de plus paisible que cela, il ne peut plus être attiré par les plaisirs sensuels.
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Mayhampi kho, mahānāma, pubbeva sambodhā, anabhisambuddhassa bodhisattasseva sato, ‘appassādā kāmā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo’ti, evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya sudiṭṭhaṃ hoti, so ca aññatreva kāmehi aññatra akusalehi dhammehi pītisukhaṃ nājjhagamaṃ, aññaṃ vā tato santataraṃ; atha khvāhaṃ neva tāva anāvaṭṭī kāmesu paccaññāsiṃ.
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Moi-même, Mahānāma, avant mon Eveil, lorsque je n'était qu'un bodhisatta non encore éveillé, j'ai vu tel que c'est réellement, avec une compréhension juste, que 'les plaisirs sensuels apportent peu de satisfaction, beaucoup de souffrance, beaucoup de désespoir, et des dangers encore plus grands', mais tant que je n'avais pas atteint une pīti et un plaisir qui soient séparés des plaisirs sensuels, séparés des états mentaux désavantageux, ou quelque chose de plus paisible que cela, je n'ai pas proclamé que je ne pouvais pas être attiré par les plaisirs sensuels.
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Yato ca kho me, mahānāma, ‘appassādā kāmā bahudukkhā bahupāyāsā, ādīnavo ettha bhiyyo’ti, evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya sudiṭṭhaṃ ahosi, so ca aññatreva kāmehi aññatra akusalehi dhammehi pītisukhaṃ ajjhagamaṃ, aññaṃ vā tato santataraṃ; athāhaṃ anāvaṭṭī kāmesu paccaññāsiṃ.
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Mais, Mahānāma, c'est seulement lorsque j'ai vu tel que c'est réellement, avec une compréhension juste, que 'les plaisirs sensuels apportent peu de satisfaction, beaucoup de souffrance, beaucoup de désespoir, et des dangers encore plus grands', et que j'ai atteint une pīti et un plaisir qui étaient séparés des plaisirs sensuels, séparés des états mentaux désavantageux, ou quelque chose de plus paisible que cela, que j'ai proclamé que je ne pouvais plus être attiré par les plaisirs sensuels.
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Ko ca, mahānāma, kāmānaṃ assādo? Pañcime, mahānāma, kāmaguṇā. Katame pañca? Cakkhuviññeyyā rūpā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. Sota-viññeyyā saddā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kām'ūpasaṃhitā rajanīyā. Ghāna-viññeyyā gandhā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kām'ūpasaṃhitā rajanīyā. Jivhā-viññeyyā rasā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kām'ūpasaṃhitā rajanīyā. Kāya-viññeyyā phoṭṭhabbā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kām'ūpasaṃhitā rajanīyā. Ime kho, mahānāma, pañca kāmaguṇā. Yaṃ kho, mahānāma, ime pañca kāmaguṇe paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ: ayaṃ kāmānaṃ assādo.
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Et, qu'est-ce, Mahānāma, que la satisfaction des plaisirs sensuels? Ce sont ces cinq cordes de la sensualité. Quelles sont ces cinq? Les formes connaissables par l'oeil qui sont agréables, plaisantes, charmantes, attachantes, provoquant le désir, attrayantes. Les sons connaissables par l'oreille qui sont agréables, plaisants, charmants, attachants, provoquant le désir, attrayants. Les odeurs connaissables par le nez qui sont agréables, plaisantes, charmantes, attachantes, provoquant le désir, attrayantes. Les saveurs connaissables par la langue qui sont agréables, plaisantes, charmantes, attachantes, provoquant le désir, attrayantes. Les phénomènes coporels connaissables par le corps qui sont agréables, plaisants, charmants, attachants, provoquant le désir, attrayants. Le plaisir et la joie qui apparaissent sur la base de ces cinq cordes de la sensualité, c'est cela même qui constitue la satisfaction des plaisirs sensuels.
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Ko ca, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo? Idha, mahānāma, kulaputto yena sippaṭṭhānena jīvikaṃ kappeti: yadi muddāya yadi gaṇanāya yadi saṅkhānena yadi kasiyā yadi vaṇijjāya yadi gorakkhena yadi issatthena yadi rājaporisena yadi sippaññatarena, sītassa purakkhato uṇhassa purakkhato ḍaṃsamakasavātātapasarīṃsapasamphassehi rissamāno khuppipāsāya mīyamāno; ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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Et qu'est-ce que le danger inhérent aux plaisirs sensuels? Il y a le cas où, à cause de l'occupation par laquelle un homme de clan gagne sa vie: que ce soit de vérifier, de compter, de calculer, de labourrer, de commercer, d'élever du bétail, de pratiquer le tir à l'arc, d'être au service du roi, ou quelque soit son occupation - il doit faire face au froid, à la chaleur, il souffre du contact des moustiques et des taons, du soleil et du vent, des rampants, risquant de mourrir de faim et de soif.
Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Tassa ce mahānāma kulaputtassa evaṃ uṭṭhahato ghaṭato vāyamato te bhogā nābhinipphajjanti, so socati kilamati paridevati urattāḷiṃ kandati sammohaṃ āpajjati ‘moghaṃ vata me uṭṭhānaṃ, aphalo vata me vāyāmo’ti. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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Si un homme de clan ne gagne pas de biens en travaillant ainsi, en luttant ainsi, en faisant de tels efforts, il est peiné, il est affligé, il se lamente, il bat sa poitrine, il devient angoissé: 'Mon travail est vain! Mes efforts sont inutiles!' Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Tassa ce, mahānāma, kulaputtassa evaṃ uṭṭhahato ghaṭato vāyamato te bhogā abhinipphajjanti. So tesaṃ bhogānaṃ ārakkhādhikaraṇaṃ dukkhaṃ domanassaṃ paṭisaṃvedeti: ‘kinti me bhoge neva rājāno hareyyuṃ, na corā hareyyuṃ, na aggi daheyya, na udakaṃ vaheyya, na appiyā vā dāyādā hareyyu’nti. Tassa evaṃ ārakkhato gopayato te bhoge rājāno vā haranti, corā vā haranti, aggi vā dahati, udakaṃ vā vahati, appiyā vā dāyādā haranti. So socati kilamati paridevati urattāḷiṃ kandati sammohaṃ āpajjati: ‘yampi me ahosi tampi no natthī’ti. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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Si l'homme de clan gagne des biens en travaillant ainsi, en luttant ainsi, en faisant de tels efforts, il éprouve de la douleur et du chagrin en les protégeant: 'Comment faire pour que ni les rois ni les voleurs n'emportent mes biens, pour que le feu ne les brûle pas, que l'eau ne les emporte pas, et que des héritiers indésirables ne les emportent pas?' Et alors qu'il garde et surveille ainsi ses biens, des rois ou des voleurs les emportent, ou bien le feu les brûle, ou l'eau les emporte, ou bien des héritiers indésirables les emportent. Et il est peiné, il est affligé, il se lamente, il bat sa poitrine, il devient angoissé: 'Ce qui était mien ne l'est plus!' Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Puna caparaṃ, mahānāma, kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu rājānopi rājūhi vivadanti, khattiyāpi khattiyehi vivadanti, brāhmaṇāpi brāhmaṇehi vivadanti, gahapatīpi gahapatīhi vivadanti, mātāpi puttena vivadati, puttopi mātarā vivadati, pitāpi puttena vivadati, puttopi pitarā vivadati, bhātāpi bhātarā vivadati, bhātāpi bhaginiyā vivadati, bhaginīpi bhātarā vivadati, sahāyopi sahāyena vivadati. Te tattha kalahaviggahavivādāpannā aññamaññaṃ pāṇīhipi upakkamanti, leḍḍūhipi upakkamanti, daṇḍehipi upakkamanti, satthehipi upakkamanti. Te tattha maraṇampi nigacchanti, maraṇamattampi dukkhaṃ. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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De plus, c'est avec les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels, que les rois se querellent avec les rois, les nobles avec les nobles, les brahmanes avec les brahmanes, les maîtres de maison avec les maîtres de maison, les mères avec les enfants, les enfants avec leur mère, les pères avec leurs enfants, les enfants avec leur père, les frères avec leurs frères, les soeurs avec leurs soeurs, les frères avec leurs soeurs, les soeurs avec leurs frères, les amis avec les amis. Et dans leurs querelles, leurs bagarres et leurs disputes, ils s'attaquent les uns les autres avec les poings ou avec des bâtons, des couteaux, et ils s'exposent à la mort ou à des douleurs mortelles. Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Puna caparaṃ, mahānāma, kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu asicammaṃ gahetvā, dhanukalāpaṃ sannayhitvā, ubhatobyūḷhaṃ saṅgāmaṃ pakkhandanti usūsupi khippamānesu, sattīsupi khippamānāsu, asīsupi vijjotalantesu. Te tattha usūhipi vijjhanti, sattiyāpi vijjhanti, asināpi sīsaṃ chindanti. Te tattha maraṇampi nigacchanti, maraṇamattampi dukkhaṃ. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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De plus, c'est avec les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels, que (les hommes), prenant épée et bouclier, emportant arcs et carquois, chargent dans les batailles en colonnes doubles, pendant que les flèches et les lances volent et que les épées étincellent. Et là ils sont blessés par les flèches et les lances, leurs têtes sont coupées par les épées, et ils s'exposent à la mort ou à des douleurs mortelles. Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Puna caparaṃ, mahānāma, kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu asicammaṃ gahetvā, dhanukalāpaṃ sannayhitvā, addāvalepanā upakāriyo pakkhandanti usūsupi khippamānesu, sattīsupi khippamānāsu, asīsupi vijjotalantesu. Te tattha usūhipi vijjhanti, sattiyāpi vijjhanti, chakaṇakāyapi osiñcanti, abhivaggenapi omaddanti, asināpi sīsaṃ chindanti. Te tattha maraṇampi nigacchanti, maraṇamattampi dukkhaṃ. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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De plus, c'est avec les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels, que (les hommes), prenant épée et bouclier, et emportant arcs et carquois, attaquent des bastions glissants, pendant que les flèches et les lances volent et que les épées étincellent. Et là ils sont aspergés de bouses de vache bouillantes, et écrasés sous des poids lourds, leurs têtes sont coupées par les épées, et ils s'exposent à la mort ou à des douleurs mortelles. Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Puna caparaṃ, mahānāma, kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu sandhimpi chindanti, nillopampi haranti, ekāgārikampi karonti, paripanthepi tiṭṭhanti, paradārampi gacchanti. Tamenaṃ rājāno gahetvā vividhā kammakāraṇā kārenti: kasāhipi tāḷenti, vettehipi tāḷenti, aḍḍhadaṇḍakehipi tāḷenti; hatthampi chindanti, pādampi chindanti, hatthapādampi chindanti, kaṇṇampi chindanti, nāsampi chindanti, kaṇṇanāsampi chindanti.
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De plus, c'est avec les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels, que (les hommes), brisent les fenêtres, pillent, commettent des vols, tendent des embuscades sur les chemins, commettent l'adultère, et lorsqu'ils sont capturés, les rois les font torturer de nombreuses manières. Ils les font fouetter, battre avec des bâtons, battre avec des matraques. Ils leur font couper les mains, couper les pieds, couper les mains et les pieds. Ils leur font couper les oreilles, couper le nez, couper les oreilles et le nez.
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Bilaṅgathālikampi karonti, saṅkhamuṇḍikampi karonti, rāhumukhampi karonti, jotimālikampi karonti, hatthapajjotikampi karonti, erakavattikampi karonti, cīrakavāsikampi karonti, eṇeyyakampi karonti, baḷisamaṃsikampi karonti, kahāpaṇikampi karonti, khārāpatacchikampi karonti, palighaparivattikampi karonti, palālapīṭhakampi karonti, tattenapi telena osiñcanti, sunakhehipi khādāpenti, jīvantampi sūle uttāsenti, asināpi sīsaṃ chindanti. Te tattha maraṇampi nigacchanti, maraṇamattampi dukkhaṃ. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo sandiṭṭhiko dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
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Ils leurs font subir la 'casserole à porridge', le 'rasement du coquillage poli', la 'bouche de Rahu', la 'guirlande de feu', la 'main enflammée', les 'épées d'herbe', le 'vêtement d'écorces', 'l'antilope enflammée', les 'crochets à viande', le 'gravage de pièces', le 'décapage à la lessive', le 'pivot sur un pieu', le 'lit enroulé'. Ils les font asperger d'huile brûlante, les font dévorer par des chiens, les font empaler vivants sur des pieux. Leurs têtes sont coupées par des épées, et ils s'exposent à la mort ou à des douleurs mortelles. Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance visible ici et maintenant, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels.
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Puna caparaṃ, mahānāma, kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu kāyena duccaritaṃ caranti, vācāya duccaritaṃ caranti, manasā duccaritaṃ caranti. Te kāyena duccaritaṃ caritvā, vācāya duccaritaṃ caritvā, manasā duccaritaṃ caritvā, kāyassa bhedā paraṃ maraṇā, apāyaṃ duggatiṃ vinipātaṃ nirayaṃ upapajjanti. Ayampi, mahānāma, kāmānaṃ ādīnavo samparāyiko, dukkhakkhandho kāmahetu kāmanidānaṃ kāmādhikaraṇaṃ kāmānameva hetu.
| De plus, c'est avec les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels, que (les hommes), s'engagent dans la méconduite corporelle, la méconduite verbale, la méconduite mentale. S'étant engagés dans la méconduite corporelle, la méconduite verbale, la méconduite mentale, lors de la séparation du corps, après la mort, ils réapparaissent dans un plan d'existence de privation, une mauvaise destination, un monde inférieur, l'enfer. Maintenant, ce danger inhérent aux plaisirs sensuels, cette masse de souffrance dans l'existence future, a lui aussi les plaisirs sensuels comme cause, les plaisirs sensuels comme source, les plaisirs sensuels pour base, la cause étant simplement les plaisirs sensuels. |
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{ L'authenticité du dernier passage est assez douteuse, omettant curieusement l'exposé de la troisième partie de la triade usuelle (satisfaction-danger-émancipation) qu'il remplace par un passage présentant une claire discontinuité avec ce qui précède, traitant de matières qui n'ont pas d'intérêt sur le sujet, et qui semble ne pas avoir d'autre but que d'amoindrir les Jains. En conséquence, il n'a pas été traduit ici. }
Note1. une pīti et un plaisir qui sont séparés des plaisirs sensuels, séparés des états mentaux désavantageux: 'aññatreva kāmehi aññatra akusalehi dhammehi pītisukhaṃ' - comparer à la formule du premier jhāna, à laquelle il est de toute évidence fait référence ici: 'vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ...' - voir une analyse plus détaillée de la formule ici. d'après le travail effectué à partir du Pali par Thanissaro Bhikkhu et Middle length discourses of the Buddha de Bhikkhu Ñāṇamoli et Bhikkhu Bodhi. ———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. Toute réutilisation de ce contenu doit citer ses sources originales. |
