Jāgariyaṃ Anuyoga
— Dévouement à la vigilance —
[jāgariyā anuyoga]

L'entraînement doit être pratiqué avec zèle, sans interruption, nuit et jour. Cette formule est presque toujours accompagnée de Indriyesu Guttadvāratā et Bhojane Mattaññutā.


NB: il y a une bulle sur chaque mot


Nombre d'apparitions dans le Sutta Pitaka
DN MN SN AN KN Total
de la formule elle-même0 4 4 3 0 11
de la chaîne "jāgariyaṃ anuy" 0 18 14 18 0 50


Bhikkhu divasaṃ caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti; rattiyā paṭhamaṃ yāmaṃ caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti; rattiyā majjhimaṃ yāmaṃ dakkhiṇena passena sīhaseyyaṃ kappeti, pāde pādaṃ accādhāya, sato sampajāno uṭṭhāna-saññaṃ manasi karitvā; rattiyā pacchimaṃ yāmaṃ paccuṭṭhāya caṅkamena nisajjāya āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti.

Un bhikkhu, pendant la journée, en faisant les cent pas ou en étant assis, purifie l'esprit des états mentaux obstructifs; durant la première partie de la nuit, en faisant les cent pas ou en étant assis, il purifie l'esprit des états mentaux obstructifs; durant la partie médiane de la nuit, il se couche sur le côté droit dans la posture du lion, ayant placé un pied sur l'autre pied, attentif et doué de compréhension minutieuse, ayant fixé son esprit sur la perception du zèle;{1} durant la dernière partie de la nuit, après s'être levé, en faisant les cent pas ou en étant assis, il purifie l'esprit des états mentaux obstructifs.

Bhikkhu divasaṃ

Un bhikkhu, pendant la journée,
caṅkamena nisajjāya

en faisant les cent pas ou en étant assis
āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti;

purifie l'esprit des états mentaux obstructifs;
rattiyā paṭhamaṃ yāmaṃ

durant la première partie de la nuit,
caṅkamena nisajjāya

en faisant les cent pas ou en étant assis,
āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti;

il purifie l'esprit des états mentaux obstructifs;
rattiyā majjhimaṃ yāmaṃ

durant la partie médiane de la nuit,
dakkhiṇena passena sīhaseyyaṃ kappeti,

il se couche sur le coté droit dans la posture du lion,
pāde pādaṃ accādhāya,

ayant placé un pied sur l'autre pied,
sato sampajāno

attentif et doué de compréhension minutieuse,
uṭṭhāna-saññaṃ manasi karitvā;

ayant fixé son esprit sur la perception du zèle;{1}
rattiyā pacchimaṃ yāmaṃ paccuṭṭhāya

durant la dernière partie de la nuit, après s'être levé,
caṅkamena nisajjāya,

en faisant les cent pas ou en étant assis,
āvaraṇīyehi dhammehi cittaṃ parisodheti.

il purifie l'esprit des états mentaux obstructifs.



Bodhi leaf

Note


1. ayant fixé son esprit sur la perception du zèle: uṭṭhāna-saññaṃ manasi karitvā Bhikkhu Bodhi traduit plutôt: 'notant dans son esprit le moment de se lever' (noting in his mind the time for rising) et Thanissaro Bhikkhu: 'avec son esprit fixé sur le lever [aussitôt qu'il se réveille ou bien à un moment particulier]' (with his mind set on getting up [either as soon as he awakens or at a particular time]) ou: 'réfléchissant à la pensée de se lever de nouveau' (reflecting on the thought of getting up again). La présente interprétation insiste sur le fait que le bhikkhu garde la continuité de la pratique même lorsqu'il se couche pour dormir (comme par ailleurs instruit dans la formule de Sampajañña), de telle manière que son esprit reste dans cet état particulier pendant qu'il se repose, afin d'éviter l'apparition d'états mentaux désavantageux pendant le sommeil à cause d'un manque de vigilance. Cependant, il n'y a aucune raison de rester attaché à l'une ou l'autre de ces interprétations.